Nucléaire et réchauffement climatique
L'atome, une arme contre le réchauffement climatique ?
Bien que nucléarisée à tous les étages, la France n'émet pas radicalement moins de gaz à effet de serre que ses voisins, car des usages majeurs comme le transport ne sont pas concernés.
A l'échelle mondiale, les scénarios de développement du nucléaire les plus extrêmes n'auraient pour résultat que d'éviter l'émission de 2,8 gigatonnes (Gt) de CO2 à l'horizon 2050.
Or, il faudrait être en mesure à cette date de ramener les émissions mondiales prévues de CO2 de 62 Gt… à 14 Gt pour espérer contenir la hausse des températures moyennes entre 2 et 2,4 °C.
Le nucléaire n'est donc au mieux qu'une toute petite partie de la solution. Mais aussi l'une des plus onéreuses, souligne Amory B. Lovins, expert au Rocky Mountain Institute [1] : "Les renouvelables, la cogénération et l'efficacité énergétique peuvent permettre d'éviter l'émission de 2 à 20 fois plus de carbone par dollar investi, et cela 20 à 40 fois plus vite que de nouvelles centrales nucléaires."
[1] Voir le site du Rocky Mountain Institute : www.rmi.org